" Vieille montre de cuivre" de Marvezzi
Antiguo reloj de cobre
traduction : Jacques Ancet paroles : Eduardo Marvezzi
musique: Eduardo Marvezzi
Très vieille montre de cuivre Antiguo reloj de cobre
qui marques le temps passé que vas marcando el tiempo
tous les moments de ma vie los pasajes de mi vida
qui me rendent tout ému. que me llenan de emoción.
Tu fus l’orgueil de mon père, Fuiste orgullo de mi viejo,
à sa chaîne il t’exhibait te lucía en su cadena
comme un bout de ses années como un cacho de sus años
collé tout contre son cœur. pegado en el corazón.
Que de fois elle a calmé Cuantas veces calmó el llanto
les pleurs du marmot gâté, de consentido purrete,
ma mère comme un jouet mi madre como un juguete,
disait prête-lui allez... decía prestáselo...
et tandis qu’il ronchonnait y mientras él murmuraba,
ma mère, elle, souriait mi vieja se sonreía,
et content je m’endormais y contento me dormía
en jouant avec la montre. jugando con el reloj.
Les ans déjà ont passé, Hoy ya pasaron los años,
mon poil est devenu blanc, se me fue blanqueando el pelo,
et la trique de la vie el rebenque de la vida
n’a cessé de me frapper. me ha golpeado sin cesar.
A la banque où on me prête Y en el banco prestamista
je fais la queue moi aussi he llegado a formar fila
attendant que sur la liste esperando que en la lista
on m’appelle pour le fric. me llamaran a cobrar.
« Pardonne-moi, papa, si je t’ai oublié, "Perdóname, viejo, si de vos me olvido
tu l’as aimée, je sais, et tout autant que moi sé que lo has querido tanto como yo.
Depuis le ciel je sais que tu vas m’engueuler, Sé que desde el cielo me estás campaneando,
toi qui restes à pleurer comme je pleure, moi. y que estás llorando como lloro yo.
Quatre pièces crasseuses contre cette relique, Cuatro pesos sucios por esa reliquia,
la vengeance d’un monde de ruse et de traîtrise.. venganza del mundo taimado y traidor.
Les mains, je me suis mordu, Me mordí fuerte las manos,
cet argent me les brûlait el dinero me quemaba
et tandis que je jurais y mientras que blasfemaba
je suis sorti dans la rue; a la calle enderecé;
et l’image de ma mère y a la imagen de mi madre
je vis qui s'apitoyait vi que me compadecía
et en pleurs qui me disait y llorando me decía:
« Ton père t’a pardonné. » "El viejo te perdonó".
Ce tango, impossible à lire séparément de sa musique, est magnifiquement interprété par l'orchestre de Pugliese :