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El Compadrito
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  • Pourquoi ce blog? Quand on apprend à danser le tango, on ne peut se contenter d'apprendre des pas. Un jour ou l'autre on a besoin de réfléchir sur ce que l'on fait. C'est une danse qui sollicite la pensée.
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1 novembre 2010

Sauvegarde du patrimoine du tango

 

 

Le Monde Magazine du 11 septembre 2010 publie un article qui ne peut que retenir l'attention de tous les amoureux du tango : "Un siècle de tango argentin est menacé de destruction". Le tango pendant près d'un siècle, entre 1902 et 1995, a été enregistré sur cire, ou vinyle, ou bande magnétique, diffusé dans des émissions de radio. Et tous ces moyens d'en retenir la mémoire doivent être maintenant rassemblés, recueillis, inventoriés, classés, numérisés sous peine de sombrer dans l'oubli. Il en est de même des partitions, des arrangements.

C'est le magnifique projet d'  Ignacio Varchausky,  musicien contre-bassiste passionné par le rock mais aussi par le tango, qui a pris conscience du danger.  I00 000 enregistrements, 1700 interprètes ; le travail est immense autant qu'urgent, car les disques ne sont le plus souvent plus disponibles chez les disquaires, les CD sont de mauvaise qualité, les collectionneurs sont très âgés, dispersés dans le monde et leurs trésors menacés de disparition. Les maisons d'édition ont détruit les matrices parce qu'il n'y avait plus de place dans les années 60 que pour la pop et le rock.

Ignacio Varchausky, a fait connaître déjà sa volonté de sauver le patrimoine du tango dans le film de Caroline Neal sorti en 2008 : "Une Histoire de tango (si sos brujo)" : on le voit se démener pour construire un orchestre où vieux maestros et jeunes musiciens travaillent ensemble (les jeunes ont besoin de plus que les seules partitions pour nourrir leurs interprétations : il leur faut la parole et l'exemple des grand maîtres.

Mais le travail de recherche et numérisation des enregistrements exige beaucoup de temps, d'obstination, de compétence et patience,  il exige un peu d'argent aussi. Or l'aide des institutions est faible pour ne pas dire pire. L'association TangoVia Buenos-Aires a été fondée par Ignacio avec le parrainage du prestigieux pianiste Horacio Salgan pour "préserver le patrimoine culturel du tango dans sa forme intégrale, thématique et chronologique".

Pourquoi, dans la mesure de leurs petits moyens, les associations françaises de tango ne contribueraient-elles pas à soutenir cette démarche, en envoyant par exemple la recette d'une milonga?  Ce serait sûrement bienvenu pour ceux qui sont contraints souvent de payer de leurs propres deniers  le sauvetage des milliers d'enregistrements menacés de destruction.

 

A Annecy, est en projet, à l'initiative des associations Dadada et Les Fondus de tango, une journée argentine le 1er octobre 2011 salle Eugène Verdun dont le double but serait de soutenir à nouveau (comme en 2010) les enfants de Salta et l'activité de l'association Tangovia.

PS le 1er mai 2011 : renseignements pris, il semble que le projet de soutenir Tangovia n'a guère de sens ; contrairement à ce que dit l'article du Monde, cette association est très soutenue par plusieurs institutions officielles et l'argent ne manque pas. Il était du reste curieux que la sauvegarde du patrimoine du tango, si important pour l'industrie touristique argentine, ne trouve pas de solides soutiens financiers.

La journée du 1er octobre à Annecy sera donc dédiée exclusivement aux enfants de Salta qui, eux, manquent vraiment de tout.

 

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